bateau - logements étudiants

Le paysage des bassins à flot, constitue à la fois une part de l’identité historique de Bordeaux et un lieu d’expérimentation sujet au questionnement du réemploi des infrastructures industrialo-portuaires, des friches et des ouvrages délaissés. Face au cout du foncier et à une demande toujours croissante de logements, notamment pour les jeunes, le concours REHA3 interroge sur la viabilité d’investir un bateau de plaisance inutilisé. Cette réflexion est accompagnée par l’association
Habitat Jeunes Le Levain.

La conception générale du projet est guidée par la recherche de solutions écologiques et innovantes, et tend à aboutir à un ‘’immeuble’’ de logements quasiment autonome (exception faite de l’adduction d’eau potable). Entrent ainsi en jeu les questions de réemploi, de matériaux biosourcés, d’autosuffisance énergétique, de collecte des eaux pluviales et traitement des eaux usées.

Le ponton devient partie prenante du projet et constitue, le seuil d’entrée du bateau habité et l ’interface avec l’espace public. Des bacs flottants plantés qui assurent la phyto-épuration le bordent et créent autour de lui un jardin flottant, qui verdit et isole le bateau, en retrait du quai.

Le projet développe plusieurs typologies d’habitations, selon les besoins de l’habitant : seul ou en couple, résident pour une semaine ou plusieurs mois, tout en réintégrant la trame des cabines du bateau. Les espaces communs quant à eux, se modulent selon les usages ; la vie à bord s’organise selon les rythmes de chacun, qui vit au sein de sa cellule intime et partage la cuisine, les études, les loisirs au sein des salons, ateliers, terrasse, potager etc.

Grace à cet équilibre, le bateau peut être un repère dans une ville où l’on effectue un stage, un contrat court, en alternance, saisonnier, où l’on n’a pas d’attache et une invitation à rompre l’isolement ou la solitude. Les

Ses habitants en deviennent l’équipage, liés et attachés à ce lieu, engagés dans la vie à bord par une responsabilité citoyenne de mesurer l’impact du quotidien sur l’eau, l’air, la terre qui nous entourent. Investir ce lieu d’habitation est aussi l’occasion d’interroger la façon d’aborder la construction et le logement, par étapes et de façon peut être plus temporaire, pour répondre à la mobilité des citoyens d’une part et à la fragilité des territoires d’autre part.